Après quelques jours voire même quelques semaines de confinement il me paraissait nécessaire d’écrire quelques lignes. « Écrire pour exister » un film que j’avais vu il y a quelques années et dont le titre prend tout son sens actuellement.
J’ai observé silencieusement avec admiration et attention les images de mes collègues photographes de famille. Leurs clichés de leur vie quotidienne sont merveilleux. C’est beau.
Pour ma part : mes ami(e)s, assez inquiets, ont pour la plupart passé le fameux coup de fil « comment tu vas ? » peu évident mais si rassurant. Merci. En effet, Madame Zébulon, photographe de son état, aurait pu être carrément plus en état de stress.
Bon … reprenons … et soyons un peu objective avec nous-même (oh la la, je parle de moi à la troisième personne moi aussi). Clairement : la potentielle annonce de 45 jours m’a mis dans un état de stress quasiment insurmontable à l’époque. C’est assez rigolo d’écrire cela quelques semaines plus tard.
Pleurs-stress-vis ma vie. J’avoue, j’ai eu très peur. Être enfermée, ne pas pouvoir faire mes petits allers venues comme je souhaitais … on se calme, ceci n’est pas qu’une question de salle de sport ou de bar. Bref, notre président fait une première allocution et c’était donc parti pour 15 jours.
Non sans état d’énervement de ma part mais une chose est assez claire : on s’est quand même un petit peu tous demandé ce que les uns et les autres allaient faire chez eux … Femme et sans enfant, et actuellement sans clients (parce que pour l’instant tout est reporté) grande question était donc « comment occupes-tu tes journées ? ». » Comment allions nous tous survivre à cela » voilà ce que je me posais comme question.
Comment survivre en confinement ?
On ne va pas se mentir : c’est la cata ! Tout mes repères sont chamboulés et du coup : les vôtres aussi.
Fille d’enseignants et ancienne éduc’ ma première préoccupation a été : les enfants. Pas les miens on est bien d’accord. J’ai donc passé de longs moments avec moi-même en mode « est ce que je propose de la garde d’enfants ? », « est-ce que je retourne travailler en institution ? » J’ai beaucoup beaucoup beaucoup pleuré le soir à 20h notamment pour ça. Dichotomie interne de moi-même qui me perturbe entre mon changement de métiers et mes aspirations passées. Rien d’évident.
Comment survivre en confinement : mes 7 réflexions.
1- Une routine au quotidien :
Confinement, confinement implique quelques changements. Merci Sylvia, tout le monde est au courant.
La chance que j’ai en tant que photographe de mariage et de famille est que je suis habituée à travailler de la maison. Donc, ma routine actuelle ne change pas réellement de ma routine habituelle. Je me lève, et je te bouscule … ah non … Je me lève et rien ne commence avant un premier voire un deuxième café. Après c’est somme toutes une journée assez classique, sans shootings réels extérieurs mais avec beaucoup de liens avec mes collègues de travail et mes clients. Décaler, rassurer, trouver des solutions: ma première semaine de confinement a été différente de mes autres semaines de travail. Être présente auprès de vous m’est essentiel. Cela fait partie de mon quotidien et de ma routine qui me rassure.
Et vous, quelle est la vôtre ?
2- Une salle de sport dans mon salon :
Confinement OK mais pas question de ne pas faire de sport. Impossible & impensable. J’ai une chance inouïe : ma salle de sport préférée, le Fit’Lodge Studio, propose des trainings en ligne. Aucun doute : ils sont vraiment au top. Ils restent motivés et dynamiques … bref c’est eux, leur état d’esprit, leur ambiance, leurs délires … Sans trahir de secret: je suis ultra fan de cette salle.
De plus et de par mes différentes rencontres : j’ai aussi pu lors de cette période de confinement tester de nouveaux cours, notamment en Salsation avec Anaïs. Également, et en direct de Salon de Provence, Anais RM Le Studio propose elle aussi des trainings en ligne. L’ambiance est différente du Fit’Lodge Studio mais pour moi, zébulon de la salle, hyper complémentaire. Du coup, et grâce à eux tous, je me fais un programme hebdomadaire varié. Au-delà de se dire que le bikini 2020 sera au top : ça me fait surtout beaucoup de bien moralement parlant. C’est un de mes essentiels quotidien. Je vous laisse: j’ai zumba … non, je déconne!
3- Manger local au maximum et se faire plaisir :
Confinement, apéros, skype apéro, apéro messenger … ok … Je pense qu’on a plus ou moins tous tester de merveilleuses façons de se retrouver dans tous les sens du terme. Cela donne lieu à des apéros inimaginables avec des amis aux 4 coins de la France. Finalement, ça a du bon. Les gens se rencontrent et se découvrent. C’est beau … et l’on fait toujours vivre nos commerces locaux de proximité car les cavistes et boulangeries restent ouverts.
D’ailleurs, confinement : ok … bien manger : évidemment.
Sur Salon de Provence et avec les autorisations de déplacements, on peut toujours se rendre chez les producteurs locaux. Pour ma part : je jongle entre La ferme de l’authentique et les légumes Martino. J’ai eu plaisir la semaine passée à échanger un joli moment avec une chèvre puis à découvrir toutes les organisations mises en place par ces deux structures. Bravo ! Les consignes de sécurité sont plus que respectées. Cela ne doit pas être évident mais il était pour moi essentiel de continuer à soutenir ces personnes qui font mon quotidien localement.
On ne va donc pas se mentir : je continue à faire un peu l’apéro … Honnêtement, je pensais que je serais moins calme que cela! Je me fais plaisir dès que je peux avec des fruits et légumes de saison. J’ai goutté à mes premières fraises et ne râle jamais après un peu de chocolat avec le café … on mettra cela sur le dos du confinement et du coronavirus.
4- Se former et travailler :
Voici donc ce qui occupe la plupart de mes journées après les multiples coups de fil à mes copines. J’ai d’ailleurs une pensée émue de cette période de forfait limité de téléphone … au secours.
Comme je disais, j’ai la chance en tant que photographe de mariage et de famille d’avoir l’habitude de travailler de chez moi. Ce fameux télétravail n’est pas nouveau et donc pas angoissant non plus. Mettre en place des routines de travail, des objectifs journaliers ou hebdomadaires n’est pas différent de ma façon de travailler habituelle. Tant mieux parce que Mme Zébulon a quelques petites habitudes.
Par contre, là où c’est différent : c’est le temps. J’ai la chance d’avoir des collègues en or qui ont proposé et ce dès le début du confinement des formations à distance comme Manue-Rêva ou des articles à lire comme Les Amaddys. C’est juste parfait, drôle, pertinent. Cela me permet de rythmer mes journées et de continuer à avancer. J’en ai aussi profité pour prendre le temps de visionner les formations Empara que je voulais faire depuis longtemps.
Mon bonus: dire un énorme merci à mes collègues pour leurs conseils précieux et de qualité.
Mon instant bonheur: les moments privilégiés de confiance avec mes mariés et mes familles.
5- Lire, se reposer et essayer de profiter :
Finalement, je pensais abuser un peu plus de Netflix … Ce n’est pas vraiment le cas, bon sauf pour la sortie de Casa de Papel.
Je redécouvre le plaisir d’entendre les oiseaux le matin au réveil. En vacances : c’est ce qui me plait réellement. A Bali, la nature te réveille, c’est juste le bonheur. Confinement : ok … ce ne sont pas les vacances évidement.
Mon instant bonheur: les facetime et autres skype avec mes nièces et neveux de cœur.
6- Shooter, shooter et encore shooter:
J’ai mis quelques jours avant de retoucher mon appareil photo … comme si lui et moi allions être déconnectés par toutes ces émotions, cette expérience, mes ressentis … J’avais peur, vraiment de ne plus retrouver cette osmose avec lui … et puis, c’est reparti. Un lever, un coucher de soleil, mon coloc qui fait un puzzle, un paquet de pâtes. Se retrouver & avancer.
Photographier ce quotidien, ce que je dis à mes clients qui les rend unique, ce que j’aime chez moi, voilà ce que j’avais envie de faire et de partager avec vous.
Mon instant bonheur: Prévoir de shooter à nouveau des couples, des familles & des mariés.
7- Garder espoir:
Tout ceci est loin d’être simple et idyllique. Cette période est pour moi extrêmement difficile. Maintenir le lien n’est pas évident. Comprendre les difficultés des uns et des autres non plus. Essayer d’être présente n’est pas chose aisée … on ne peut pas toujours, ce n’est pas toujours le bon moment …
Pour la planète et les relations humaines, je souhaite vraiment qu’il y ait un avant et après confinement. Pour la reconnaissance de tous ces métiers essentiels à notre quotidien aussi. Je rêve d’une solidarité possible en mémoire de cette période affreuse où de nombreuses personnes ont perdu la vie, un être cher, un collègue, un parent …
Mon petit plus: Merci à vous pour votre instant lecture. Merci à tous mes collègues et ami(e)s pour leur présence, patience, partage, échange & conseils.
Mon bonus: Merci à tous les personnels soignants, les travailleurs sociaux et tous les autres acteurs du quotidien.
J’espère vous revoir rapidement.
A bientôt,
Sylvia
It’s time to start something new
and
trust the magic of new begginnings
N’hésitez pas à commenter ou partager cet article, vos ressentis ou vos anecdotes.
Faisons de tous les moments une force. Je rêve de vous lire et de vous revoir au plus vite.
Familles, mariage, amis ou entreprise: parlez moi de votre projet!